Du 16 au 20 février 2024, l’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA) a soutenu plusieurs centaines de personnes déplacées se réfugiant dans divers sites d’hébergement dans la commune de Carrefour, fuyant la violence des groupes armés. Les personnes vulnérables, notamment les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, se sont retrouvées dans des espaces publics, pour la plupart des églises, dans les zones de Waney. Une fois la nouvelle apprise, l’équipe d’urgence de l’ADRA s’est rapidement mobilisée sur le terrain, distribuant des repas chauds au moins deux fois par jour à 350 personnes hébergées dans cinq sites différents.
Au bout de 24 heures, ADRA et la Direction de la Protection Civile ont effectué une évaluation des sites afin de déterminer les vrais besoins des déplacés internes (PDIs). Cependant, ADRA a rapidement fourni une première réponse en distribuant des repas chauds, l’un des premiers besoins après l’eau. Un repas peut empêcher les PDIs de mourir de faim, a expliqué le responsable des Urgences, M. Carlin Louis. Le Coordonnateur des urgences a également exprimé la tristesse d’ADRA face à la situation de misère dans laquelle vivent ces gens qui sont obligés d’abandonner leurs maisons en raison des affrontements des groupes armés.
Après plus d’une semaine, ces malheureux habitants ne savent pas combien de temps ils pourraient passer loin de chez eux. Ils sont actuellement assistés par des institutions humanitaires qui leur fournissent les moyens de survivre. Cette distribution financée entièrement par ADRA Haïti se réalise en collaboration avec la Direction de la Protection Civile et la Mairie de Carrefour. Plusieurs volontaires de la commune ont été mobilisés dans le cadre de ce programme de soutien aux déplacés internes. ADRA a été contrainte d’augmenter le nombre de repas au Centre d’accueil de Carrefour (CAC) pour aider plusieurs jeunes de l’établissement à se restaurer après une crise alimentaire. L’initiative de la ADRA qui a permis de nourrir 257 enfants pendant 4 jours à raison de deux repas par jour a été saluée par M. Bernard Henry, Directeur du Centre.
“Je tiens à exprimer ma reconnaissance pour ce que ADRA fait pour moi car elle me permet de trouver de quoi manger et de manger bonnes choses », témoigne Alcide, un enfant du CAC, également l’un des cinq sites recensés par l’équipe d’urgence d’ADRA et la DPC.
Fortuné Remose, qui a 52 ans, est mère d’un enfant. Elle valorise l’assistance alimentaire de l’ADRA depuis qu’elle avait dû fuir sa maison pour s’installer dans cette église de Waney 93. Elle a exprimé sa gratitude envers ADRA pour ses repas. “ Nous sommes inconfortables car nous n’avons pas pu récupérer nos objets à la maison et maintenant, nous avons besoin de l’aide des institutions humanitaires qui veulent nous aider. Elle souhaite que les autorités agissent rapidement afin que ses voisins, ses enfants et elle puissent retrouver leurs maisons.
Les chiffres publiés par l’office internationale de la migration (OIM) indiquent qu’environ 150 000 personnes ont été déplacées fuyant les violences des groupes armés dans la région métropolitaine. L’OIM a également dénombré que suite à diverses attaques armées en début du mois de février 2024, survenues dans les communes de Carrefour, Cité Soleil, Tabarre et au Centre-Ville, plus de 17,000 personnes se sont déplacées pour fuir la violence des gangs. Dans une situation aussi alarmante, l’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA), selon sa mission, apporte son soutien à un grand nombre de ces malheureuses victimes.
Dans le cadre de son programme alimentaire en collaboration avec son partenaire Canadian Foodgrains Bank (CFGB), ADRA a distribué des kits alimentaires à environ 7,068 ménages dans la Commune de Carrefour. Ce programme a été mis en place après la requête expresse du Maire de la ville indiquant que les gens mouraient de faim. La Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA) estime que plus de 5 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire, une situation qui pourrait s’aggraver dans les mois à venir si rien n’est fait pour arrêter ces violences.